lundi 14 septembre 2015

Des migrants, du Pape, de la charité et de la morale

La différenciation entre le bien et le mal ne tient souvent qu'à une juste appréciation des ordres de grandeurs. Une des ficelle de la propagande du pouvoir est de personnifier des entités collectives qui n'ont rien d'humain, de leur prêter des sentiments et des vertues ou des souffrances qu'elles n'ont pas. 
Une, deux, dix personnes humaines qui se connaissent sont autant de sujets inestimables, singuliers et irremplaçables. Un ou deux millions, dix millions d'individus ne forment déjà plus qu'une matière brute inhumaine animées de mécanismes primaires. La valeur qualitative humaine et par conséquent la portée morale des actions est en quelque sorte inversement proportionnelle à son effectif quantitatif.
Toute choses qui président à une appréciation raisonnée du problème de l'accueil de "migrants".

Oui, le pape François est dans son rôle en invitant les chrétiens à accueillir des réfugiés en détresse, encore faut-il que les dits chrétiens soit volontaires pour rencontrer les dits réfugiés en tant que personnes, et pas entant qu'entités statistiques d'un processus de masse.
Mais pour autant c'est aussi précisément l’Évangile bien compris qui peut inviter à refuser par principe cette vague massive de "migrants" !
Le chrétien, et le citoyen en général, ne doit pas se sentir piégé par un odieux chantage.

Car ils faut rendre à César ce qui lui appartient et ne pas confondre théologie du salut, amour du prochain et gros business géo-stratégiques ! Or César a décidé de favoriser et armer la guerre totale, militaire et civile en Orient, s'est fait complice d'une organisation terroriste d'épuration ethnique, et a prolongé ce méfait par un trafic et une guerre migratoire d'envahissement de l' Europe et de la France en particulier.

On a du mal à voir ce que Jésus et la morale viendrait faire dans ce merdier criminel.